I2TEM donne un nouvel élan à la microscopie électronique
Le Centre d’Elaboration de Matériaux et d’Etudes Structurales (CEMES), à Toulouse inaugure officiellement l’instrument I2TEM (In situ Interferometry Transmission Electron Microscope), un microscope électronique dont les microscopistes toulousains attendent des merveilles. « I2TEM offre une flexibilité d’observation qui, avant lui, relevait simplement du domaine du rêve », résume Florent Houdellier, ingénieur de recherche, responsable de l’instrument.Plateforme d’optique électronique, I2TEM est ainsi spécialement dédié à l’interférométrie, un mode qui permet en particulier l’observation quantitative des champs électromagnétiques engendrés par les nano-objets. Or, comme l’explique Florent Houdellier, « avec un microscope électronique classique, certains modes d’interférométrie nécessitent d’opérer des modifications profondes de l’instrument qui dégradent ses performances et qui, techniquement, sont d’une extrême complexité. »
I2TEM pour sa part, permet de faire de l’holographie dite « en champ sombre » – une technique interférométrique permettant d’accéder à la cartographie quantitative des champs de déformations mécaniques d’un matériau sous contrainte – sans le moindre artéfact et avec des résolutions et des champs de vue inégalés. Sans compter la possibilité d’utiliser I2TEM en mode dit « de Lorentz », et ce, sans la moindre aberration. « Nous pouvons ainsi observer des échantillons magnétiques non biaisés en gardant une résolution de quelques fractions de nanomètre, s’enthousiasme Florent Houdellier. Ce qui avant était impensable ! »
Source : Institut de physique du CNRS