Naissance du club « Nanophotonique » de la SFO

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Publié le mercredi 13 juin 2012 12:01

La nanophotonique constitue l'un des fleurons de notre recherche scientifique. Encore très ancrée dans les concepts fondamentaux, elle essaime progressivement vers l’applicatif, en proposant des solutions techniques ou technologiques à fort potentiel d’innovation. Depuis 2009, le programme Nano-INNOV vise à la doter d'une puissance d'action économique et à favoriser l'éclosion industrielle. Signe de cet état de fait, la Société Française d’Optique a décidé de parrainer la création du Club NanoPhotonique.

Ce Club vise à répondre au besoin, identifié par les acteurs de la communauté, d'un lieu d'échanges entre acteurs académiques et donneurs d'ordre, permettant entre autres (i) de définir conjointement les outils expérimentaux ou de modélisation physique ; (ii) d'adresser les applications par des concepts opto-électroniques innovants à base de systèmes sub-longueur d'onde ; (iii) de combiner l'électromagnétisme et la physique du transport électronique dans des systèmes de faible dimensionnalité.

L'acte fondateur du Club Nanophotonique a été la tenue, sous l’égide de l’OTAN et de la SFO, du colloque Plasmonique pour la détection et l'émission de lumière à l'École polytechnique le 18 mai dernier. Cette journée a réuni un prestigieux panel d’orateurs internationaux (Laboratoire Charles Fabry, CNRS/LPN, ONERA, Université Stanford, Université Harvard, ICFO en Espagne, NIMS au Japon…) et a attiré plus de 100 chercheurs de tous horizons (France, USA, Turquie, Norvège).

Le colloque s’est articulé autour de 4 sessions dédiées aux dernières avancées de la plasmonique :
1–Nano-antennes plasmoniques (orateurs : N. Van Hulst, F. Pardo, M. Brongersma),
2–Plasmonique pour la micro-optique (orateurs : A. Zayats, E. Ozbay, D.R. Smith),
3–Sources à base de plasmons (orateurs : H. Miyazaki, J.-J. Greffet, M. Kauranen),
4–Avancées en nano-photonique (orateurs : F. Capasso et P. Lalanne).

Cette journée a fait le constat d’une convergence forte, depuis le début des années 2000, des moyens technologiques hérités de la micro-électronique, de la puissance des moyens de calcul informatique, et des besoins croissants en systèmes photoniques et/ou opto-électroniques de faible dimensionnalité. Dans ce cadre, les propriétés fondamentales de la nanophotonique ouvrent des perspectives intéressantes et parfois inédites pour l'interaction lumière-matière à l'échelle sub-longueur d'onde. La nanophotonique présente en particulier un potentiel fort de rupture pour un certain nombre d'applications en détection et source de photons, en proposant de bouleverser les compromis habituels.