Claude Fabre, Prix Léon Brillouin 2018

Ancien élève de l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm, Claude Fabre a soutenu sa thèse de 3e cycle en 1974 sous la direction de Claude Cohen-Tannoudji (Prix Nobel de Physique 1997). Il a ensuite soutenu sa thèse d’État en 1981 sous la direction de Serge Haroche (Prix Nobel de Physique 2012) au Laboratoire de spectroscopie hertzienne de l'ENS, le futur Laboratoire Kastler Brossel, dans lequel C. Fabre a passé la majorité de sa carrière. Ses travaux de thèse ont porté sur des études à la fois expérimentales et théoriques sur les atomes de Rydberg.

Au milieu des années 80, Claude Fabre a orienté sa thématique de recherche vers les propriétés quantiques de la lumière, et il s’est imposé depuis comme un grand spécialiste du bruit quantique. Il a notamment montré dans une expérience pionnière en 1987 qu’il était possible de réduire le bruit quantique sur la différence des intensités de deux faisceaux jumeaux réalisés par conversion paramétrique dans un cristal non-linéaire. Il a ensuite étendu ses recherches aux effets spécifiquement quantiques qui existent dans les systèmes optiques « complexes » ou « multimodes », possédant un grand nombre de degrés de liberté, comme les images optiques et les impulsions lumineuses de forme temporelle quelconque.

Le jury du Prix Brillouin a tenu à récompenser ses travaux novateurs et fondateurs dans le domaine du bruit quantique, travaux qui s’inscrivent dans une longue lignée de l’excellence française en optique quantique.

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