CNRS : les médailles 2017
- Détails
- Publié le jeudi 8 mars 2018 15:15
Le CNRS a décerné ses médailles pour 2017. Cette édition récompense une fois encore, des travaux en optique photonique – que ce soit pour la qualité et l’importance de travaux accomplis au cours d’une carrière (Médaille d’argent), ou pour un premier travail révélateur de talent (Médaille de Bronze).
La médaille d’argent 2017 du CNRS a été décernée à Jacqueline Bloch. Experte internationale en optique quantique et non linéaire, Jacqueline Bloch s’intéresse au couplage ultime entre lumière et matière, en lien avec les nanotechnologies des semi-conducteurs. Recrutée au Laboratoire de microstructures et de microélectroniques (L2M) de Bagneux comme chargée de recherche en 1994, la physicienne est promue directrice de recherche en 2011, et contribue à l’organisation du tout nouveau Centre de nanosciences et de nanotechnologies. Sa carrière est jalonnée de résultats originaux et spectaculaires, notamment en physique des polaritons : ces fluides quantiques de lumière, qu’elle étudie, avec son équipe, dans des microcavités sculptées à l’échelle du micromètre, lui permettent d’explorer des phénomènes physiques non linéaires très variés, comme la superfluidité, les systèmes frustrés, la topologie, ou encore les transitions de phase dans les systèmes ouverts. Recrutée en 2015 comme professeure chargée de cours au département de physique de l'École polytechnique, Jacqueline Bloch reçoit la même année le prix Jean Ricart de la Société française de physique.
La médaille de bronze 2017 du CNRS a été décernée à Valentina Krachmalnicoff, chercheuse en nanophotonique. Les travaux de Valentina Krachmalnicoff visent à développer des outils d’observation du nano-monde à l’aide de nano-sondes fluorescentes. Après une thèse sur les condensats de Bose-Einstein, récompensée par une bourse L'Oréal-Unesco pour les femmes et la science, Valentina Krachmalnicoff démarre des recherches sur la nano-photonique, l’étude de l’interaction entre des émetteurs fluorescents nanométriques et des nanostructures, lors de son postdoctorat à l’Institut Langevin. Elle y poursuit désormais ce projet en tant que chargée de recherche. Entre autres résultats marquants, la jeune physicienne a conçu une sonde capable de positionner des émetteurs fluorescents dans un environnement nanostructuré. Les travaux de Valentina Krachmalnicoff lui ont notamment valu d’obtenir le financement du programme Emergence(s) de la Ville de Paris.