TU München participe au projet Graphene

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Fin, transparent et doté d'une résistance à la déchirure supérieure à celle du fer, le graphene conduit l'électricité mieux que le cuivre tout en étant constitué d'une unique couche d'atomes de carbone. Il présente un potentiel prometteur pour un grand nombre d'applications, en particulier dans le domaine médical. Le projet “Graphene” a été, en octobre 2013, identifié comme un projet majeur dans le cadre de l'initiative européenne FET (Future and Emerging Technologies). Supervisé par la Chalmers University of Technology (Suède), il rassemble 66 partenaires et recevra, sur 10 ans, 1 milliard d'euros.

Des chercheurs de la Technische Universität München (TUM) travaillant sur les propriétés du graphène ont été admis à participer au programme Graphene subventionné par la Commission européenne. Une équipe de l'institut Walter Schottky de la TUM, menée par le Dr Jose A. Garrido, s'est associée à l'Institut de la Vision of the Université Pierre et Marie Curie et à l'entreprise française Pixium Vision, pour mettre au point les éléments clés d'une rétine artificielle à base de graphène. Un tel implant jouerait le rôle de prothèse optique pour des personnes non voyantes dont le nerf optique est intact, en convertissant la lumière incidente en impulsions électriques transmises au cerveau par ce nerf.

Ce type d'implant existe déjà, mais est souvent rejeté par l'organisme du receveur, et pêche par la mauvaise qualité des signaux transmis. Doté d'une excellente biocompatibilité dûe à sa flexibilité et à sa stabilité chimique, le graphène évite ces écueils et constitue une interface prometteuse.