Le CNES et le CNRS renouvellent leur partenariat

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Alain Fuchs, président du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et Jean-Yves Le Gall, président du Centre national d'études spatiales (CNES) ont signé le renouvellement de leur accord de partenariat pour trois années supplémentaires, le mardi 16 juillet 2013 au siège du CNRS à Paris. Cet accord-cadre prolonge la convention établie en 1976 entre les deux organismes qui s'engagent à unir leurs efforts dans les domaines de recherche pour l'étude de notre planète et de l'Univers.

Le CNES et le CNRS sont conscients de la complémentarité de leurs compétences respectives en recherche scientifique et technologique et de la nécessité d'optimiser l'investissement public. Les deux organismes regardent dans la même direction pour une efficacité accrue dans le secteur de la recherche utilisant les moyens spatiaux : une coopération qu'ils entendent renforcer à travers le renouvellement de leur accord de partenariat.

De nombreux programmes scientifiques et technologiques utilisant les moyens spatiaux ont déjà été réalisés en commun et se sont révélés particulièrement fructueux en sciences de l'univers et d'étude de l'environnement, sciences de la matière et de la vie, sciences pour l'ingénieur ou encore en technologies de l'information et de la communication. Ces dernières années, les succès des missions CoRoT et Herschel, qui viennent tout juste de s'achever, en attestent particulièrement. La mission Planck, d'ores et déjà couronnée de succès, se poursuit, tout comme celle de Mégha-Tropiques qui permet d'étudier le cycle de l'eau depuis 2011 ou encore celle du satellite altimétrique SARAL/AltiKa lancé le 25 février dernier.

La collaboration entre le CNRS et le CNES s'annonce déjà intense pour les prochaines années. La mission SWARM de l'ESA, qui implique le CNRS en coopération avec le CNES pour le magnétomètre absolu, sera lancée en octobre prochain pour permettre de mesurer le champ magnétique. Suivront le lancement de la mission Gaia (automne 2013), l'arrivée prévue en 2014 de la sonde Rosetta sur la comète Churyumov Gerasimenko et le lancement des missions : Bepi-Colombo (2017), SOLAR Orbiter (2018), Euclid (2020), JUICE (2022), ou encore BIOMASS qui vient d'être acceptée par l'ESA dans le cadre de Earth Explorer. Le CNES et le CNRS devraient également être partenaires dans le projet de pôle thématique Form@ter.

Lorsqu'un projet scientifique spatial conjoint est approuvé par les deux parties, dans un cadre national ou international, le CNES assure la maîtrise d'ouvrage du projet ou de la part française du projet ; il peut aussi, dans les cas les plus complexes et les plus risqués, assurer la maîtrise d'œuvre du système ou de l'instrument. De même, le CNES assure le financement direct du projet à la charge de la France. De son côté, le CNRS s'engage sur les moyens humains et techniques qui représentent souvent une contribution comparable à celle du CNES et en assure l'accompagnement scientifique et l'exploitation par le biais de publications. Des centres de données thématiques sont mis en place à l'initiative conjointe du CNES et du CNRS. Le CNES participe aux actions thématiques spécifiques du CNRS (programmes nationaux, groupements de recherche) et au co-financement de thèses.

(Crédit photo : CNRS)