L’énergie de liaison des molécules observée au Synchrotron

Sur la « ligne de lumière » PLEIADES du synchrotron SOLEIL, une équipe de chercheurs français (Synchrotron SOLEIL, Gif-sur-Yvette), suédois (Royal Institute of Technology, Stockholm) et japonais (Institute for Molecular Science, Okazaki) à eu accès à des informations inobservables avec les techniques disponibles jusqu’ici. Des informations spectrochimiques sur la molécule d’azote (N 2 ) masquées parmi des pics très denses ont ici été extraites et isolées, de façon à pouvoir être traduites et interprétées à l’aide d’une nouvelle modélisation théorique.
Les atomes ont été soumis à des faisceaux de rayons X. Les chercheurs se sont efforcés de détecter toutes les réactions possibles (vibration, émission d’énergie lumineuse, éjection d’électron) de la molécule - réactions se produisant le plus souvent en même temps ou presque, sur des échelles de l’ordre de quelques millionièmes de milliardièmes de seconde. L’outil pour mesurer cette réponse devait être extrêmement sensible et posséder une très haute résolution, c’est-à-dire permettre de distinguer, en les enregistrant séparément, deux manifestations quasi simultanées de cette réponse de la molécule.
Les résultats, publiés dans la revue Nature Physics, ambitionnent d'ouvrir la voie à des avancées dans la compréhension des comportements de la matière.