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Microwave & RF 2016 : l’optoélectronique et la photonique à l’honneur
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- Publié le vendredi 1 avril 2016 14:51
La 5e édition de Microwave & RF « Le salon des radiofréquences, des hyperfréquences, du sans-fil, de la CEM et de la fibre optique » s’est tenue les 23 et 24 mars 2016 à Paris. Elle a été enrichie, le 23 mars, par une session d’une dizaine de conférences de haut vol dédiées aux composants, circuits et systèmes optoélectroniques pour la transmission et le traitement des signaux hyperfréquences. Quelques exemples de thèmes traités par les conférenciers industriels et universitaires, sous la co-présidence d’Anne Laure Billabert (Esycom - CNAM) et Jean Chazelas (Thales Defence Mission Systems). Didier Decoster (IEMN) a brossé une vue d’ensemble sur les recherches en photoniques microondes et a précisé que « La distribution de la radio via fibres optiques, application RoF - radio over fiber, représente un marché d’environ 100 millions de dollars par an ». Bruno Gérard (III-V Lab) a présenté un ensemble de composants avancés en photoniques microondes ayant atteint un stade de maturité industrielle comme des diodes lasers DFB et des photodiodes rapides pour les transmissions sur fibres optiques à très hauts débits. Henri Porte (iXblue) a insisté sur les qualités de son matériau de prédilection - le niobate de lithium LiNbO3 - pour la fabrication de modulateurs optiques analogiques. Christelle Aupetit-Berthelemot (XLim) a fait le point sur les résultats des travaux menés avec la DGA et Thales Aliena Space sur les mélangeurs optiques à base de modulateurs électro-absorbants (MEA) pour les applications de transmissions via satellites de télécoms avec un objectif de diminution de la masse. Loïc Morvan (Thales R&T) s’est attaché aux composants hyperfréquences qui seront assemblés dans les lasers, coupleurs, commutateurs… pour les applications des radars de surface terrestre et maritime, les radars embarqués dans l’aviation militaire et les liaisons à destination des satellites. Vincent Hirtzberger (Vectrawave) a détaillé les composants intervenant dans les réseaux de communication en fibres optiques aux débits de 100 et 400 Gbit/s comme des amplificateurs trans-impédance, des sous-systèmes pour des modulateurs électro-optiques à gain variable et sélectionnable, etc. Angélique Rissons (ISAE), en liaison radio depuis Toulouse, a rappelé les trois grands types de satellites LEO (low earth orbit de 400 à 900 km), MEO (medium earth orbit à 20 000 km), GEO (geostationary earth orbit, de 30 000 à 40 000 km), les problèmes rencontrés (chocs mécaniques et vibrations, chocs thermiques, radiations, microgravité) et, surtout, nous a annoncé que « La qualification de composants microondes embarqués pour nano satellites est prévue pour 2019 ». Salim Faci (Esycom) a démontré la possibilité de représenter des composants photoniques par des circuits électriques équivalents afin d’aider à l’analyse des systèmes photoniques microondes, possibilité séduisante pour la conception de circuits intégrés microondes. Guillaume de Giovanni (Noïse XT) a comparé les différences entre les mesures de bruit de phase absolu (total phase noise) et bruit de phase résiduel (added phase noise) avec, dans ce cas, les deux méthodes traditionnelles que sont la détection de phase directe ou l’extraction de phase directe et a conclu son exposé par « On peut utiliser les fibres optiques pour mesurer les bruits de phase ».
Jean-Michel MUR
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