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Prix Jean Jerphagnon 2013 : les 7 nominés

Détails

Publié le mardi 26 novembre 2013 17:06

Sébastien Chenais et Sébastien Forget (Université Paris 13), Sébastien Février (Université de Limoges), Philippe Leproux (Université de Limoges), Arnaud Royon (Argolight), Uli Schmidhammer (Université Paris Sud) et Nicolas Treps (Université Pierre et Marie Curie) sont les porteurs des six projets nominés, en 2013, au Prix Jean Jerphagnon.

Le comité d’organisation du Prix Jean Jerphagnon, présidé par Jean-Luc Beylat, Président de Systematic Paris-Region et Président d'Alcatel-Lucent Bell Labs France, annonce le nom des sept porteurs des six projets nominés de l’édition 2013. Le projet lauréat 2013 recevra un chèque de 10 000 € et sera assisté sous forme de conseils dans la mise en œuvre de son projet par le comité d’organisation du Prix Jean Jerphagnon. Chacun des projets nominés recevra un chèque de 1000 €.

Le Prix Jean Jerphagnon, prix de l’excellence scientifique au cœur de l’entreprenariat est attribué chaque année à un chercheur ou ingénieur reconnu internationalement et proposant un projet innovant comportant au moins un élément d’optique ou de photonique. Parmi les nombreux critères de sélection, la valeur scientifique, le fort potentiel industriel et les qualités sociétales et économiques présumées, pour les applications envisagées, sont rigoureusement étudiés.

Le jury du Prix Jean Jerphagnon regroupe des acteurs connus de l’optique-photonique et des personnalités marquantes du monde de l’innovation tant scientifique qu’entrepreneurial. Le Jury est présidé cette année par Alain Aspect, Directeur de Recherche au CNRS (Laboratoire Charles Fabry de l’Institut d’Optique Graduate School), et co-présidé par Thierry Georges, entrepreneur et PDG de Oxxius.

Michel Mariton, Président d’Horiba Jobin Yvon remettra le prix Jean Jerphagnon le 28 novembre, à 11h30, dans le cadre du Forum de l’optique qui se déroulera à l’Institut d’Optique Graduate School, à Palaiseau. Le prix 2013 sera remis à la suite d’un Rendez-vous Opticsvalley sur le thème « Quelles utilisations pour les drones ? ».

Conçu pour honorer la mémoire de Jean Jerphagnon qui fut un acteur important des communications en fibre optique, ce prix est destiné à promouvoir l’innovation technologique et la diffusion de l’optique-photonique dans tout domaine d’application. Attribué à un entrepreneur, à un ingénieur ou à un chercheur, le Prix Jean Jerphagnon récompense un projet véritablement innovant, à fort potentiel industriel ou à grande valeur scientifique, et marquant une étape dans la carrière du candidat.

Les partenaires du prix Jean Jerphagnon : Académie des Technologies, Alcatel-Lucent, CNOP, CNRS, F2S, Fondation Télécom, Orange, Pôle Images et Réseaux, Opticsvalley, Pôle Route des lasers, Pôle Systematic Paris-Région, Thales, SEE, SFP et SFO.

Pour en savoir plus : www.prixjeanjerphagnon.org

LES 6 PROJETS NOMINES

Sébastien Chenais et Sébastien Forget (Université Paris 13)
VECSPRESSO, des lasers organiques solides à « capsules jetables » pour la détection et la spectroscopie

« VECSPRESSO est une proposition de laser accordable dans tout le spectre visible, potentiellement portable, compact et bon marché, basé sur une technologie de films minces organiques solides. L’originalité du projet repose sur l'utilisation de "capsules" de gain optique interchangeables, voire jetables, permettant un choix facile de la longueur d’onde d’émission. Un brevet a été déposé et le processus de valorisation est en cours sous forme de création d'entreprise, avec l'appui de la Filière Innovation Entrepreneurs de l'Institut d'Optique. »

Sébastien Février (Université de Limoges - Novae)

Développement industriel d’un laser femtoseconde moyen-infrarouge

« Le moyen-infrarouge est une plage spectrale relativement peu exploitée alors qu’elle recèle un fort potentiel applicatif pour les sciences fondamentales, l’industrie électronique par exemple ou le secteur militaire. Ce projet, initié en 2010, consiste à ouvrir ce domaine spectral en développant industriellement un laser femtoseconde entièrement fibré émettant à 2 μm. »

Philippe Leproux (Université de Limoges)
Nouvelle méthode d'analyse spectroscopique des protéines intrinsèquement désordonnées

« En collaboration avec les chercheurs de l’Université de Tokyo/Tsukuba, nous avons mis au point une nouvelle méthode de spectroscopie vibrationnelle utilisant une source laser supercontinuum. Nous souhaitons appliquer cette méthode à l’analyse moléculaire des protéines intrinsèquement désordonnées, nouveau type de protéine découvert récemment et dont la compréhension des mécanismes de repliement représente un enjeu majeur en biologie. Un transfert de technologie vers des acteurs de la photonique française est par ailleurs en cours, concernant à la fois la source laser et l'instrument d'analyse biophotonique. D'autres applications biomédicales pourront ainsi être explorées. »

Arnaud Royon (Argolight)
Argolight

« Nous avons développé un nouveau verre photosensible qui, lorsqu'il est exposé à un laser ultracourt focalisé, voit sa composition chimique changer pour donner lieu à des structures fluorescentes aux propriétés spatiales, spectrales et de durabilité remarquables. Cette innovation a donné lieu au dépôt d'un brevet en 2011 et à la création d'une entreprise en décembre 2012, Argolight exploite cette technologie pour fabriquer et commercialiser des lames d'étalonnage uniques au monde pour la microscopie de fluorescence. De nombreuses retombées sont attendues dans les laboratoires pharmaceutiques et médicaux, pour lesquels disposer de microscopes de fluorescence étalonnés permettrait d'accéder à des nouvelles voies de recherches encore inaccessibles. »

Uli Schmidhammer (Université Paris Sud)
STRIPP, spectrométrie Térahertz ultrarapide pour le contrôle et l’imagerie industrielle

« À l’origine, nous avons conçu et utilisé le détecteur au coeur du spectromètre THz pour caractériser les impulsions d’électrons ultracourtes. Il est devenu un instrument à part entière pour la science et le contrôle non destructif sans contact. Notre technologie brevetée réduit le temps d’acquisition de plus de 10 millions de fois par rapport aux spectromètres les plus modernes sur le marché. Grâce à sa très grande rapidité et stabilité, STRIPP lève des verrous technologiques qui freinent l’exploitation industrielle du rayonnement THz dont la situation est comparable à l’émergence des rayons X en début du 20eme siècle. Les retours positifs de différents secteurs industriels nous ont motivés à poursuivre la valorisation vers la création d’une entreprise innovante. »

Nicolas Treps (Université Pierre et Marie Curie)
Société CAILabs

« Lors de nos recherches en imagerie quantique, nous avons développé un système de conversion d'image aux propriétés inédites : il permet de réaliser n'importe quelle transformation sans perte. Nous avons identifié des applications à la fois pour le multiplexage des télécommunications dans les fibres optiques, et pour la mise en forme de lasers de puissance. Nous avons donc pris contact avec les industriels de ces différents marchés et fondé une société pour valoriser cette invention. »